intégration politique ou politique d'intégration

Referendum06 a été créer afin de mettre à disposition du citoyen un espace d’expression libre ouvert à toutes et à tous, dans un esprit républicain. Pourquoi referendum ? parce-que nous avons voulu que les citoyens puissent donner leur avis sous forme de débats, suivis à chaque fois d’un sondage. Pourquoi 06 ? tout simplement parce que nous sommes en 2006 et l’an prochain il portera le titre de « referendum07».Ce blog vous permettra de vous exprimer sur des sujets d’actualités, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux.

Il se veut être un espace de démocratie, ou chacun(e) pourra s’exprimer en toute liberté. Aucun message ne sera filtré, exceptés les messages injurieux, à caractère racistes, xénophobes, antisémites, homophobes,  mysogines ou tout message portant atteinte aux personnes. Le principe étant d’organiser des débats constructifs, suivis de sondages d’expression directe.

Pour son premier débat, referendum06 a choisi de parler d’un texte écrit par une personnalité politique, texte que nous reproduisons dans son intégralité. Pour éviter les partis pris, nous avons volontairement changé les noms de l’auteur et de son parti et les noms des personnes incriminées dans ce texte (en gras et entre parenthèses). Exprimez vous en toute sincérité et répondez au sondage qui suit chaque texte.

LE CONTEXTE :

Une élection interne à un parti pour désigner la candidate qui sera présentée sur une circonscription dans une ville pour les prochaines législatives. Deux candidates, une française d’origine belge, militante d’un parti politique faisant parti d’un courant soutenu par une personnalité politique locale, l’autre  une française d’origine marocaine militante du même  parti politique d’un autre courant soutenue par une autre personnalité politique. Dans ce parti, ce sont les militants qui désignent par la voie des urnes celle qui sera choisie pour les représenter sur cette circonscription, ces militants sont adhérents dans différentes sections de la ville. Un quartier , classé en zone sensible, dans ce quartier, une section est montée avec des habitants. Cette section est composée de 9 adhérents, français, dont huit issus de l’immigration et une femme française d’origine. Les élections se déroulent dans une ambiance très démocratique. Les résultats officiels sont rendus publiques, les voici :

Votants : 65

Exprimés :63

Candidate « d’origine belge » : 40 voix

Candidate « d’origine marocaine » : 23 voix

Nuls : 2

Une fois les résultats connus, la personnalité politique qui soutenait la candidate d’origine marocaine, s’est exprimée sur son propre blog. Nous reproduisons ci-dessous, le texte qui est paru sur ce blog. Pour protéger la vie privée, même si ceci est un débat publique, nous avons préféré ne pas citer de noms de personnes, de lieu ou de parti.

LE TEXTE :

« Dans la « .. » circonscription, ma déception est grande et même teintée d’inquiétude par rapport à la capacité de mon parti à embrasser la réalité sociale de la France d’aujourd’hui. « Aïcha benhamed », militante associative reconnue, déléguée départementale de « Ni putes, ni soumises », présentait sa candidature. À un moment où le parti « …………… » réclame une meilleure représentativité des minorités visibles, l’occasion était belle, avec « Aïcha benhamed », précisément parce que ses qualités et son parcours ne la cantonnaient pas à être une simple candidature de témoignage. La Fédération « .. », dans un premier temps, lui a opposé une candidature plus classique (comprendre moins risquée) et les militants, dans un second temps, n’ont pas osé franchir le pas. C’est bien dommage.

Mais le plus inquiétant n’est pas là. De fait, il ne fait pas de doute que « Aïcha benhamed »,  a été rejetée par un certain nombre de militants issus de l’immigration qui, manifestement, ne pouvaient pas admettre l’ascension d’une femme, qui plus est d’une femme libre, sortie de leurs rangs.

Dans les années soixante-dix, on avait coutume de dire que la ligne de partage entre le capitalisme et le « …………. »passait au centre du « Parti » (!).

Il me semble qu’aujourd’hui, la ligne de partage entre les intégristes à la sauce Tarik Ramadan et les tenants des valeurs républicaines, y compris et surtout quand ils sont musulmans, passe au centre du « Parti »  2006.

LE SONDAGE : après vous être exprimé sur ce texte, merci de répondre aux questions suivantes :

Pensez-vous que ce texte à un caractère raciste ?

OUI

NON

Trouvez vous le contenu de ce texte choquant ?

OUI

NON

Comments

[shooga]

Je trouve les propos de MOTTARD insignifiant, c'est plutôt l'importance donnée à ses propos que je trouve dangereux. D'après GHANDI ne rien faire contre de tels propos aurait plus d'influence que l'attaque frontal. Alors laisser passer, laisser faire !!!!!!ça vous dit rien ?.
En qualité de maghrébin, je trouve que nous faisons beaucoup de bruit, il est vrai que ça fait changer certaines choses pour nous mais nous n'arrivons pas changer l'état d'esprit. Peut-être qu'il faudrait trouver autre chose que de critiquer les paroles d'un tel.
Je suis biensure quelqu'un qui cherche à s'intégrer mais de manière douce.
Sincères salutations.

[thomas]

je comprends que l'homme politique auteur du texte regrette que les militants "n’ont pas osé franchir le pas", bien qu'un peu simpliste, c'est là une manière d'analyser la défaite de la candidate qu'il soutient, il met tous les militants dans le même panier.

Par contre toute la suite me semble choquante, raciste, indigne d'un élu.

Montrer du doigt des militants de son propre parti, après un vote anonyme et sans aucun argument, comme des intégriste refusant à une femme libre de se présenter à une élection, avec au passage une remise en question de la liberté d'être musulman et de partager les valeurs républicaines doit être sévèrement condamné, par le parti en question et par la justice.

Si, comme il l'affirme, la candidate qu'il soutient est irréprochable et méritait plus de voix, sa première réaction aurait du être de se remettre en question.

Je n'ai pas la naïveté de croire que la lutte de courants n'a pas eu d'influence sur les résultats par circonscription, mais n'est-ce pas son soutien qui a torpillé la candidature de cette femme libre ?

Il est plus facile de montrer du doigt des intégristes de que de montrer humble dans la défaite.

Bonjour et merci à toute l'équipe Referendum 06 de revenir sur un tel incident, il faut combattre de tels propos pour aussi parler de programmes et de projets politques.

[help]

Bonjour,

D’abord je vous remercie de votre initiative qui donne la parole aux victimes de la censure du blog de P. MOTTARD.

"c'est plus fort que moi"

Les propos tenus par P. MOTTARD au sujet de la place de la femme magrhébinne dans l'action politique en général et le partie socialiste en particulier est apparemment limitée.

Les militants "musulmans" sont condamnés à prouver leurs bonnes foi comme des hommes soumis à "la femme libre" à la sauce "mottardienne".

C'est-à-dire Mr P.MOTTARD et ses semblables décident ,car c'est plus fort qu'eux, quand, comment et où peut l'arabe, le musulmans ou le maghrébin, homme ou femme pratiquer son action politique citoyenne à la façon démocratique antique.

Ça me rappelle l'histoire du crapaud et du scorpion qui voulait traverser une point d'eau.
Sachant que le scorpion ne sait pas nager, il s'est adressé au crapaud pour traverser.

Celui-ci, convaincu que le scorpion a compris qu'il avait besoin de lui pour atteindre son objectif, c'est-à-dire sauver sa vie, il a accepté de le transporter sur son dos.

Et pendant la traverser, le scorpion la piqué. Le crapaud lui demanda: "pourquoi me piquer car tu s'est qu'on va se noyer tout les deux"
Le scorpion lui répond : "c'est plus fort que moi".

Accepter et admettre le fait politique de la France d'aujourd’hui et de demain au sein des parties politique, les mouvements syndicales et autres, que les citoyens français, musulmans, arabes, magrhébin sont assimillés et fier de l'être.

Et n'on a demandés à personne où et comment, pourquoi, pour qui et avec qui ils peuvent librement pratiquer leurs droits et devoirs du citoyens de la république française.



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